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Le 22 mars 2005

Après la tempête de fin 1999, de nombreux arbres plantés sur un terrain appartenant à un particulier se sont abattus sur le terrain de sa voisine, cependant que d'autres arbres menaçaient de tomber sur ce terrain. La voisine a assigné son voisin, sur le fondement du trouble anormal de voisinage, pour obtenir l'enlèvement des arbres tombés sur son terrain, la remise en état de ce terrain et pour que toutes dispositions soient prises pour éviter la chute des arbres se trouvant en position instable. La cour d’appel a accepté les demandes: après avoir constaté que les sapins plantés sur le terrain du défendeur s'étaient abattus sur une longueur de 120 m et une largeur de 20 m sur la parcelle exploitée par la voisine demanderesse, que 40 ares de cette parcelle ne pouvaient plus être exploités, que les arbres du propriétaire négligent étaient encore enracinés, que certains arbres étaient couchés et d'autres menaçaient de tomber, que l'herbe avait poussé à une hauteur d'un mètre environ, que le sol était brûlé car les arbres étaient des épineux, les juges du fond ont retenu la faute du particulier qui connaissait parfaitement cet état de fait et s'était abstenu pendant plus de deux ans de nettoyer le terrain de sa voisine, malgré une mise en demeure de celle-ci. La Cour de cassation approuve cette décision: "en l'état de ces constatations et énonciations, procédant d'une appréciation souveraine des éléments de preuve et desquels il ressort que les troubles qui, en raison de leur durée, ne résultaient plus d'un cas de force majeure, excédaient les inconvénients normaux du voisinage, la cour d'appel a légalement justifié sa décision". Référence: - Cour de cassation, 2e chambre civ., 5 février 2004 (pourvoi n° 02-15206), rejet