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Le 17 février 2009
La réunion en une seule main de tous les lots d'un même immeuble entraîne de plein droit la disparition de la copropriété
Une propriétaire avait vendu à des époux deux pavillons mitoyens aux termes d'un acte notarié mentionnant une superficie privative établie conformément à l'article 46 modifié de la loi du 10 juillet 1965 (article issu de la loi "Carrez"). Contestant la superficie des lots vendus, les acquéreurs ont assigné la venderesse en réduction du prix de vente.

La Cour d'appel de Versailles, par un arrêt du 6 juin 2006), a accueilli la demande en retenant en particulier que la loi "Carrez" était applicable puisqu'il était établi que l"'ensemble immobilier" objet de la vente était bien soumis au statut de la copropriété depuis 1979 même si aucune modification n'avait été effectuée malgré les transmissions du bien entre les mains d'une seule personne à partir de 1984.

La Cour de cassation, par un arrêt du 28 janvier 2009, de sa troisième chambre civile, et dans la droite ligne de sa précédente jurisprudence, casse cette décision et rappelle que la réunion de tous les lots entre les mains d'un même propriétaire avait entraîné de plein droit la disparition de la copropriété.

Dans une telle situation, le notaire rédacteur de l'acte de vente va devoir pratiquer une gymnastique consistant, après avoir désigné et décrit des lots de copropriété faisant l'objet de la vente, à expliquer que la copropriété n'existe plus ou alors il devra demander au vendeur de supprimer l'état descriptif de division au fichier immobilier du bureau des hypothèques, opération qui n'est pas des plus simples.
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