La Blockchain (ou chaîne de blocs en français) est la technologie utilisée par Bitcoin. Concrètement, il s’agit d’un registre virtuelLimmense regroupant toutes les transactions effectuées par des utilisateurs. À l’heure actuelle, cette technologie est avant tout utilisée pour tracer et gérer les transactions financières réalisées à l’aide de crypto-monnaies.
La Fédération nationale des tiers de confiance (FNTC) conviait la presse le 27 avril à la Chambre nationale des huissiers de justice (CNHJ) autour d'un petit-déjeuner sur le lancement du groupe de travail "Blockchain".
Ce fut l'occasion de dessiner les contours de cette nouvelle technologie..
La Blockchainest un système informatique composé de blocs qui représentent toutes les transactions passées entre ses utilisateurs. Ce registre des transactions est détenu et supervisé par ses utilisateurs mais contrôlé par aucun en particulier. Cette technologie repose ainsi sur le concept de "confiance décentralisée".
Selon Fabrice Croizeaux, directeur général de la société InTech et membre du groupe de travail, la Blockchain est un vecteur de rupture pour un certain nombre de métiers reposant sur la confiance. En effet, cette technologie a été inventée pour réaliser des transactions sans acteur centralisé (entreprises, pouvoirs publics), et redonner ainsi tout pouvoir aux utilisateurs finaux sans passer par un intermédiaire.
Le bitcoin en est une illustration. Cette monnaie virtuelle s'échange directement entre les utilisateurs via la BlockChain (par la création d'une adresse Bitcoin assurant anonymat et transparence). Le transfert de monnaie est quasi immédiat, irrévocable et certain et le système vérifie que la monnaie échangée est valide.
Le système n'est toutefois pas sans limites. Ainsi il peut être corrompu si plus de 51 % de la masse monétaire est entre les mains d'acteurs malveillants. Par ailleurs, la perte du mot de passe entraîne la perte des bitcoins de façon irréversible. Enfin, il serait impossible de refuser une transaction et de révoquer une adresse.
L'objectif du groupe de travail de la FNTC est ainsi d'identifier les impacts, risques et opportunités liés à une utilisation partielle ou généralisée des technologies Blockchain par les acteurs dont les services reposent sur la confiance (notaires, banques, assureurs, ...).
Le groupe de travail est également l'occasion de créer d'autres cas d'usage de la Blockchain.
Si la Blockchain laisse entrevoir de nombreuses questions juridiques, pour Olivier Iteanu, avocat spécialisé dans le numérique et membre du groupe de travail, rien dans la loi ne l'interdit. Selon lui, la Blockchain n'est pas en dehors du droit, elle viendrait au contraire s'appuyer sur le système juridique existant.
- FNTC, conférence de presse, 27 avril 2016